Devenir plombier auto entrepreneur

Le statut de micro-entrepreneur offre de multiples avantages pour le plombier qui souhaite travailler à son compte. Outre ses facilités administratives, ce régime permet de formaliser rapidement la création d’entreprise. L’idée de devenir plombier auto entrepreneur vous séduit ? Nous vous expliquons quelles démarches entreprendre pour travailler légalement en indépendant.

Le métier de plombier auto entrepreneur

Le plombier auto-entrepreneur est un artisan spécialisé dans la réalisation de tâches spécifiques en BTP. Ce prestataire intervient principalement pour l’installation, l’entretien, la rénovation ou le remplacement de canalisations. En fonction de ses compétences, il peut également intervenir sur des systèmes de chauffage ou sur les différentes parties d’un chauffe-eau.

Plus couramment, l’auto entrepreneur plombier est appelé pour réaliser un dépannage des systèmes de plomberie. Son statut étant celui d’un artisan, le plombier indépendant est affilié à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. Par conséquent, les règles et les obligations qui régissent son métier sont définies par le Centre de Formalités des Entreprises.

Les prérequis pour obtenir le statut de plombier auto-entrepreneur

Avant de prendre un statut d’auto entrepreneur, le plombier doit obtenir un diplôme dans son domaine d’exercice. Il est possible de se tourner vers :

• Un BEP ou un CAP en installation sanitaire ou en installations thermiques ;
• Un Bac professionnel technicien en installation, maintenance des systèmes énergétiques et climatiques ;
• Un Brevet Professionnel en Équipement sanitaire ou en tant que monteur en installation de génie climatique ;
• Un Bac STI en Génie énergétique ;
• Un BTS en Fluides énergie environnement, avec une option en génie sanitaire et thermique.

S’il n’est pas diplômé, le plombier peut devenir auto-entrepreneur après 3 ans d’activité dans le domaine. C’est le délai minimum requis pour acquérir une certaine expertise du métier. Depuis 2011, les plombiers doivent suivre une formation sur la sécurité et les risques liés aux travaux d’électricité.

Les procédures à accomplir pour devenir plombier en auto-entrepreneur

Le statut s’obtient en complétant quelques démarches en ligne. Celles-ci sont les mêmes que pour tout auto-entrepreneur. Pour formaliser son activité, le plombier doit remplir une déclaration de statut. Cette première étape se fait en remplissant le formulaire P0 AE, qu’il pourra trouver en ligne.

Le métier étant réglementé, l’artisan doit fournir une copie de sa pièce d’identité signée et datée. Le document doit présenter la mention « je certifie sur l’honneur l’exactitude de cette pièce justificative d’identité ». Une fois l’enregistrement réalisé, un numéro de SIRET et un extrait Kbis sont remis à l’auto entrepreneur. Il reçoit également une notification de régime d’imposition et des informations sur ses interlocuteurs fiscaux.

Les conditions pour exercer en tant que plombier auto entrepreneur

Le statut d’artisan implique que le plombier doit observer certaines règles d’exercice. En premier lieu, il doit avoir le droit d’exercer. Il s’agit d’une « condition d’honorabilité » qu’il doit remplir avant de créer une auto-entreprise. En deuxième lieu, il doit déposer une demande pour une carte d’artisan ambulant. Cette carte est nécessaire lorsque l’artisan ne travaille pas seulement dans la localité d’enregistrement. Il devient alors artisan ambulant et peut renouveler le document tous les 4 ans.

Il doit également remplir un rôle d’information auprès de ses clients. S’il intervient auprès de particuliers, le plombier auto entrepreneur doit les renseigner sur les différents aspects de la prestation. Cette transparence s’applique aussi bien au déroulement des travaux qu’aux tarifs appliqués.

Les obligations du plombier auto entrepreneur

En tant que prestataire de service, il s’engage à remettre un devis pour toutes les prestations de plus de 150 €. Il existe toutefois une exception : le devis n’est pas obligatoire si l’intervention est très urgente. Cette exception vaut uniquement lorsque le plombier identifie un danger pour la sécurité du client ou des lieux.

Le document remis au client avant le début des travaux doit présenter clairement les estimations en TTC. Pour les interventions urgentes, le professionnel doit respecter une obligation d’information. Il s’engage à communiquer les modalités de dépannage, ainsi que l’ordre des réparations à son client. Il est également dans l’obligation de remettre une facture détaillée à la fin des travaux. Enfin, l’artisan doit respecter les normes qui régissent les travaux de plomberie sanitaire.

Le professionnel doit aussi respecter une obligation de suivi du chiffre d’affaires. Pour conserver ce statut, l’auto-entrepreneur doit observer un plafond annuel de chiffre d’affaires. Celui-ci est limité à 188 700 € s’il regroupe des activités de revente et la main-d’œuvre, dont 77700 € pour cette dernière.

Cotisations et ouverture de compte bancaire

Le plombier auto entrepreneur a aussi l’obligation de régler ses cotisations. La micro-entreprise doit effectuer une déclaration mensuelle ou trimestrielle des montants encaissés. Ces sommes doivent correspondre aux montants réellement payés par les clients.

D’autre part, le plombier indépendant doit disposer d’un compte bancaire dédié à sa micro entreprise. Cette étape est obligatoire si son chiffre d’affaires dépasse 10000 € sur 2 années consécutives. Dans ce cas, le plomber a un an pour régulariser sa situation bancaire.

L’artisan doit également effectuer un suivi périodique de ses recettes et de ses dépenses. Les détails seront ensuite enregistrés dans un livre des recettes et dans un registre des achats pour confirmer les mouvements liés à son activité.

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