1. Guide de la micro-entreprise

  2. Les obligations de l'auto entrepreneur

  3. Tout savoir sur le chiffre d'affaires de l'auto entrepreneur

  4. Comment fixer son tarif et son TJM en auto entrepreneur?

Comment fixer son tarif et son TJM en auto entrepreneur?

Comment fixer son tarif et son TJM en auto entrepreneur?
LNP - Fond

Au moment de démarrer votre activité d’auto-entreprise, la fixation des tarifs est une des étapes majeures à ne pas négliger. Le porteur de projet a besoin de définir rapidement les prix justes pour sa clientèle. Ces tarifs doivent obligatoirement être cohérents avec l’offre et le domaine d’activité. Ce calcul ne se fait donc pas au hasard. Ce guide résume les éléments à prendre en compte pour déterminer vos tarifs en tant qu’auto entrepreneur.

Étudiez les tarifs de la concurrence

Le premier réflexe pour fixer ses prix consiste à avoir une idée des tarifs de la concurrence. Cela vous donnera un aperçu des prix standards sur le marché et facilitera le positionnement de la micro entreprise. Dans un premier temps, le porteur de projet doit effectuer, un état des lieux général. Cette étape est importante : elle donne une idée des tarifs les plus élevés, ainsi que des prix les plus bas.

Il pourra ensuite procéder à l’analyse détaillée et pointue de la concurrence directe. La procédure a pour but d’étudier les concurrent dont l’offre est la plus proche de la vôtre. Ce groupe est constitué des auto entrepreneurs qui fournissent des produits et des services similaires ou ciblent les mêmes profils de clients.

Il est possible d’affiner le plan tarifaire en l’adaptant à vos objectifs. Ainsi, l’auto entrepreneur qui débute peut :

  • Proposer une réduction de tarifs pour soutenir une approche agressive ;
  • Ajuster ses tarifs par rapport à l’offre existante en se basant sur les prix indiqués par les concurrents directs ;
  • Assumer une augmentation de prix en justifiant d’une solide valeur ajoutée par rapport à la concurrence.

L’approche la plus simple pour effectuer cette analyse consiste à dresser un comparatif. Celui-ci vous permettra de détailler les différents aspects de votre activité. Outre les prix, ce tableau vous fournira de précieuses informations sur la qualité de votre offre, le niveau de votre entreprise ou encore votre positionnement.

Le prix d’acceptabilité de votre offre

Une fois que l’auto entrepreneur a défini son positionnement, il doit savoir à quels prix ses clients peuvent vouloir acheter ses produits et ses services. Il s’agit-là du prix psychologique, que l’on appelle aussi prix d’acceptabilité. Ce prix psychologique est complexe à estimer. Le plus simple est encore de poser la question à un échantillon de prospects. En général, cette enquête peut se faire à l’aide d’un questionnaire d’étude de marché.

L’auto entrepreneur doit impérativement se rappeler que les tarifs qu’il propose auront un impact sur la perception de ses clients. Ainsi, des tarifs réduits ou particulièrement faibles renvoient une mauvaise image. À contrario, des tarifs élevés contribuent à une image de prestige. Compte tenu de ces éléments, le prix d’acceptabilité facilite la prise de décisions. Il permet notamment de concevoir une identité qui correspond à cette gamme de prix.

L’établissement du coût de revient

La micro entreprise doit fonctionner comme toute entreprise. Elle doit donc être en mesure de couvrir ses dépenses de fonctionnement. Ainsi, ses tarifs doivent lui permettre d’atteindre le chiffre d'affaires dont il a besoin pour assurer ces charges. Calculer correctement le coût de revient est aussi indispensable pour définir son seuil de rentabilité. Celui-ci sera le chiffre d’affaires minimum à faire pour que l’auto entreprise soit rentable. Plusieurs éléments seront à prendre en compte pour évaluer ce coût de revient.

  • Les coûts d'approvisionnement qui regroupe les opérations d’achat de marchandises diverses, dont les matières premières et les fournitures ;
  • Les coûts de production qui comprennent les loyers, les factures d’énergie, les abonnements nécessaires à votre activité ou encore l’amortissement de matériel ;
  • Les coûts de distribution, notamment les dépenses relatives aux distributeurs et à la livraison de différents bien et/ou services ;
  • Les coûts de promotion, dont les charges liées à l’achat de publicités et d'outils commerciaux, ou l’usage payant de tout canal de communication ;
  • Les coûts de fiscalité, incluant les charges sociales et fiscales liées à la nature de l’activité. Celles-ci représentent généralement 21,2 % du CA.

La rémunération que l’auto-entrepreneur se réserve

L’activité d’un auto entrepreneur ne peut être viable si les revenus qu’elle génère ne s’adapte pas à son mode de vie. Pour fixer ses tarifs, l’entrepreneur doit donc tenir compte de la rémunération nette qu’il souhaite s’attribuer. La méthode la plus accessible consiste à additionner les charges, les dépenses et les frais personnels. L’auto entrepreneur peut ainsi définir la rémunération minimale adaptée à son niveau de vie. Les tarifs pourront ensuite être adaptés en fonction de l’évolution de l’auto entreprise.

Le taux journalier de l’auto-entrepreneur

Établir un taux journalier est plus adapté si les missions de l’auto entrepreneur sont de longue durée. Le tarif journalier est la rémunération qu’il souhaite demander pour une journée de travail. Les critères à prendre en compte sont les mêmes que pour le calcul du taux horaire. Notons que ce tarif peut uniquement être proposé si le nombre de jours travaillés varie de 15 et 20 jours. Pour des tâches annexes, cette durée sera minorée 20 % pour s’étendre de 12 à 16 jours.

Les questions les plus fréquentes

La marge bénéficiaire d’un auto entrepreneur se situe entre 20 et 60 %, selon son activité. S’il est entièrement libre de la définir, le porteur de projet doit tenir compte des charges qu’il doit déduire de son chiffre d’affaires.

L’auto entrepreneur peut proposer un tarif forfaitaire ou un tarif horaire, en fonction des besoins de sa clientèle. Il est donc possible de proposer ces deux options pour les aider à trouver l’offre qui répond à leurs attentes. Dans les 2 cas, il doit tenir compte de ses obligations de facturation.

Réaliser des ventes à perte est strictement interdite par la loi. L’auto entrepreneur ne peut donc vendre un produit en dessous de sa valeur effective d'achat . Cette interdiction ne concerne pas les périodes de soldes, ainsi que les divers cas exceptionnels.

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